" Avec la photographie, je veux rester dans le couloir de mes rêves ".
Il y a quelques années, j’annonce à un ami que je veux devenir photographe. Il ne me laisse pas parler et pose cette question, à laquelle j’ai souvent réfléchi : "Qu’est-ce qu’une bonne photographie ?"
La qualité d’une photo : est-ce une vue du ciel ou de la mer, le cheval en Camargue, un Chrétien au Liban, un nomade dans le Sinaï, une nature morte d’un plat de pâtes, une Diana, un Tibétain priant dans son monastère, un Afghan sur son cheval ? Je ne peux pas répondre.
Chacun peut réaliser de bons clichés. Une mère admirative photographie son enfant sur la plage ; ses yeux se mouillent en regardant l’image, qui pourtant est floue. La photo du professionnel qui, tous les samedis soir, couvre un match de football en quatrième division pour le journal local, et dont la notoriété se cantonnera à un périmètre de quelques kilomètres carrés. Ou bien le photo-journaliste qui a failli mourir plusieurs fois rapportant une énième guerre, dont la photo ne paraîtra jamais, coupée par la rédaction du magazine.
Une bonne photographie se trouve dans les "yeux" du photographe qui parvient à faire abstraction de la technique car il la maîtrise. Il se concentre sur son sujet, l’être humain qu’il a devant soi.
Je travaille au grand-angle, 20 mm comme objectif, qui oblige à se placer à quelques centimètres d’un visage pour en faire un portrait. Il faut donc connaître et avoir passé du temps avec la personne avant de "shooter". Un exercice difficile à maîtriser qui demande beaucoup de patience pour un photographe de témoignage. D’où la difficulté majeure de vivre de la photographie en ces temps où la communication s’accélère et les relations avec.
Cet enfant, cette vieille personne, cette maison, ce bateau, cet arbre du bout du monde donne l’occasion de témoigner que nous sommes éphémères. Il ne faut jamais l’oublier.
La qualité d’une photo : est-ce une vue du ciel ou de la mer, le cheval en Camargue, un Chrétien au Liban, un nomade dans le Sinaï, une nature morte d’un plat de pâtes, une Diana, un Tibétain priant dans son monastère, un Afghan sur son cheval ? Je ne peux pas répondre.
Chacun peut réaliser de bons clichés. Une mère admirative photographie son enfant sur la plage ; ses yeux se mouillent en regardant l’image, qui pourtant est floue. La photo du professionnel qui, tous les samedis soir, couvre un match de football en quatrième division pour le journal local, et dont la notoriété se cantonnera à un périmètre de quelques kilomètres carrés. Ou bien le photo-journaliste qui a failli mourir plusieurs fois rapportant une énième guerre, dont la photo ne paraîtra jamais, coupée par la rédaction du magazine.
Une bonne photographie se trouve dans les "yeux" du photographe qui parvient à faire abstraction de la technique car il la maîtrise. Il se concentre sur son sujet, l’être humain qu’il a devant soi.
Je travaille au grand-angle, 20 mm comme objectif, qui oblige à se placer à quelques centimètres d’un visage pour en faire un portrait. Il faut donc connaître et avoir passé du temps avec la personne avant de "shooter". Un exercice difficile à maîtriser qui demande beaucoup de patience pour un photographe de témoignage. D’où la difficulté majeure de vivre de la photographie en ces temps où la communication s’accélère et les relations avec.
Cet enfant, cette vieille personne, cette maison, ce bateau, cet arbre du bout du monde donne l’occasion de témoigner que nous sommes éphémères. Il ne faut jamais l’oublier.